Russie : villes et luxe, campagne et camping

Étant basé à un peu plus de 200km de la Russie, je ne pouvais pas rater de visiter ce pays qui me fascine. J’avais prévu simplement une visite à Saint-Pétersbourg, mais finalement, je décide de partir en trip pour 17 jours. Hôtel de luxe, couchsurfing, autostop, camping… tout les ingrédients sont là pour une expérience unique, dans le pays de Poutine. 

Saint-Pétersbourg

Ma première étape est la ville la plus européenne de Russie. Anciennement Leningrad, Saint-Pétersbourg (SPB)  fût crée en 1703 pour hisser la Russie au sein des grandes puissances Européennes. Elle possède donc une impressionnante architecture, avec notamment la Cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé. Son nom fait référence au sang versé lors de l’assassinat de l’empereur Alexandre II qui fut mortellement blessé à cet endroit le 1er mars 1881.

Je passe mes deux premières nuits à l’hôtel 5 étoiles Corinthia – en collaboration avec tourdumonde.fr – l’un des plus beau établissement hôtelier de la ville. Vous pouvez voir mon avis ici.

Kristina, que j’ai hébergé via couchsurfing à Tallinn, me fait visiter un peu la ville. Pour ceux qui ne le savent pas, je ne suis pas fan des grosses villes, et SPB ne déroge pas à la règle. C’est bruyant, très peuplé, pas très propre. Après mes deux premières nuits dans le luxe, je vais faire du couchsurfing chez une française, Pauline. Elle m’indique un café à visiter, où je peux observer les toits de la ville. Je ne suis pas sûr d’où est l’entrée, et demande mon chemin à deux filles. Elles me disent où c’est, et qu’elle y vont aussi, du coup je leur demande si on peux y aller ensemble. Et me voilà avec deux nouvelles amies, Anastasia et Olga. Le café n’offre pas d’alcool, et elles sont déçu. Elles viennent juste de vider une bouteille de vin en bas. Du coup, elle partent chercher des cigarettes, en me disant qu’elle revienne. Je n’y croyait pas, mais elle sont remontés pour me tenir compagnie pendant que je bois mon thé, et pour apprécier la vue. Pas de moi, quoique, mais des toits de la ville. Voyez plutôt.

Elles m’invitent ensuite à une conférence sur le “Girl Power”, animé par une mannequin Russe. Pourquoi pas, je n’ai aucun plans. On arrive donc dans un vieux bâtiment, qui a été laissé en état d’origine, et c’est plutôt atypique. Bon, bien sûr, je ne comprends rien, et je me contente de boire du vin, et prendre des photos.

Ensuite, on prends un taxi (c’est quasi moins cher que les transports en commun en partageant) pour aller dans un bar. Elles invitent deux mecs à nous rejoindre, et Pauline viens aussi. Un des Russe me challenge à prendre une vodka plus une bière à chaque fois. C’est comme ça ici qu’il me dit. D’accord. Le lendemain est difficile. J’avais décidé la veille de me rendre à Pouchkine, pour visiter, et je me réveil un peu tard. Pas grave, je m’y rends quand même. On m’a parlé de cet endroit comme plus beau que Versailles, mais je n’avais aucune attente. Je rentre dans les jardins du palais de Catherine. Après avoir marché une centaine de mètres à côté de deux filles, je leur demande si je peux les accompagner. C’est un peu gênant pour elles au début, mais on fini par parler et bien rigoler. On commence par visiter les jardins, qui sont tantôt sauvage, tantôt organisé. Un beau mélange, avec quelques belles architectures dispersées un peu partout. On fini par admirer le bâtiment principal depuis l’extérieur, car la file est trop longue pour y rentrer.

On reviens ensemble à SPB, et c’est ma dernière soirée à venir sur place. Je décide de me coucher tôt pour me reposer car je met le réveil pour 6h le lendemain.

6 jours d’autostop en Russie

Je rejoins Polina, une amie d’une amie Canadienne qui nous as mis en contact. On a décidé de faire un trip en stop/camping/couchsurfing ensemble pour quelques jours, pendant sa semaine off du travail. Elle habite à Moscou, et le projet, c’est de faire un tour en Carélie pour finir chez elle, dans la capitale Russe. Notre première étape est Vyborg, une petite ville au nord ouest de SPB, proche de la Finlande. On sort de la ville en train avec de commencer le stop. On fait cette étape plutôt facilement, avec trois voitures différents pour 2 heures. Notre dernier conducteur nous amène même directement chez notre hôte, Maxim. Nous avons l’après midi devant nous, et il nous amène directement pour un tour de la ville. On va dans un premier temps manger dans une cafétéria connue seulement par les locaux, pour manger à petit prix et correctement. On se dirige ensuite vers le château de la ville, qui est actuellement en rénovation et impossible de visiter. On observe aussi la plus vieille maison de la ville et quelques autres bâtiments sympa.

On se dirige ensuite vers le plus grand parc de la ville, qui donne sur une baie magnifique. On y passe un moment à flâner, escalader, jusqu’à trouver un vieux phare qui nous permet d’avoir une vue splendide.

Le Canyon de Ruskeala

Après cette longue journée de marche à Vyborg, on dîne avec Maxim, avant de dormir tôt pour continuer notre aventure le lendemain. Direction Ruskeala, un peu plus au nord. On y arrive en 10 heures, avec 6 voitures, après avoir fait une pause dans une petite ville au bord du lac Ladoga. La météo n’est pas top, mais on a trouvé un endroit sympa où s’asseoir.

On arrive donc vers 17 heures au canyon de Ruskeala. La pluie commence à tomber, et on décide d’aller chercher une place pour poser la tente dans la forêt. On s’aventure sur un chemin de terre, avant de trouver un petit trail qui revient en direction du Canyon. Après quelques minutes, on trouve un beau petit coin au milieu des arbres. C’est la première fois pour Polina, et elle saborde un peu le montage de la tente, mais on s’en sort, avant que la pluie s’arrête finalement. Comment se presser pour rien.

On pars ensuite découvrir les environs, pour voir si on peut atteindre le canyon. Il faut normalement rentrer par l’entrée principale et payer. On y arrive très facilement, à peine deux minutes de marche depuis notre campement. La météo fait qu’on est presque tout seul pour profiter de cet endroit incroyable.

On passe une bonne nuit avant de remballer nos affaires sous la pluie. On prends ensuite la direction de Petrozavodsk. J’ai rencontré Denis, un russe, lors du Tartu Maraton, et il habite la bas. C’est l’occasion d’aller le visiter. On fait deux pauses sur le chemin. Pour visiter des chûtes d’eau pas très loin de Ruskeala, et pour se baigner dans le lac de Ladoga. C’est frais, mais c’est bon !

Six heures et trois voitures plus tard, nous voilà à Petrozavodsk, la capitale de la Carélie. Denis vient nous récupérer et on s’éloigne des 600.000 habitants de la ville pour rejoindre sa maison dans un quartier tranquille. On va ensuite passer la soirée chez les parents de Denis, pour manger et aller au sauna. En gros ça se passe comme ça : nourriture, bière, sauna, nourriture, bière, sauna, etc. Ils nous montrent des photos de l’époque. Le père de Denis est aussi un grand fan de ski, et fait parti des Masters du Worldloppet (série de – longues – courses de ski de fond. Il faut en faire 10 minimum dont une sur un autre continent pour devenir Master). Autant dire qu’il tient la forme.

Jour suivant, on est le 1er septembre, ce qui signifie rentrée des classes ici. C’est spécial en Russie. Tous les enfants doivent apporter des fleurs à leurs maître/sse, et toutes les familles viennent assister au discours du proviseur. On se joint à Denis et sa famille qui amène ses deux enfants. C’est mignon, mais on a 600km en stop à faire aujourd’hui, alors Denis nous amène à un spot pour poursuivre notre aventure.

On décide de faire le tour du lac Onega par le nord, sur les conseils de Denis. C’est moins long en allant par le sud, mais apparemment, il n’y a pas beaucoup de circulation. Les routes sont aussi quasi déserte sur ce chemin. On y arrive par chance en 10 heures, avec 10 transport différents dont deux camions. Notre destination est le lac de Beloïe, choisi car il était à mi chemin entre la Carélie et Moscou. Aucune idée de quoi ça a l’air. On est content d’y arriver peu avant la tombée de la nuit. On s’aventure sur la plage pour trouver un campement. Des filles sont en train de faire un barbecue et ont besoin d’aide pour ouvrir une bouteille de vin. Je m’exécute. On trouve un campement à 5 mètres de l’eau, pas très loin d’elles. On va ensuite les rejoindre pour manger et profiter de leur feu. On apprends qu’elle sont policières et ne travaillent pas demain, donc c’est la fête. Elles nous offrent du vin, et de la vodka, et à manger. Polina me sert de traductrice car elles ne sont pas très forte en anglais. Des gars russes, bourrés, nous rejoignent, et ça devient moins drôle, tellement ils sont lourds, et je ne parle pas de leurs poids. Polina nous trouve un échappatoire en vomissant. Du coup, on va se reposer avant de reprendre la route pour le lendemain.

Frais comme des gardons, ou pas, on commence à reprendre la route direction Yaroslavl. On marche 45 minutes pour rejoindre la route principale avant d’avoir un ride de 3 minutes pour finir cette portion difficile. On galère un peu ensuite, car on doit traverser une ville à pied. On prend finalement un bus pour nous sortir de la ville. On arrive finalement en ville après 7 heures et trois voitures, et il fait nuit. On est crevé, et on se content de faire à manger dans une auberge de jeunesse.

On se lève tôt le lendemain pour visiter un peu la ville. Yaroslval fait partie de “l’anneau d’or”, constitué de villes autour de Moscou abritant de remarquables architecture. On visite le Kremlin de la ville. Oui, il n’y a pas que celui de Moscou. On visite ensuite le centre-ville et on va manger dans une cafétéria très peu cher avant de prendre la direction de Moscou.

Moment Wikipedia : Un kremlin (en russe : Кремль, Kreml) est un ensemble de fortifications des villes de l’ancienne Russie. Les kremlins, abritant à la fois les infrastructures militaires, les centres de pouvoir et les lieux de culte, avaient une dimension défensive, spirituelle et politique.

Notre aventure aurait pu se terminer ici, sur la route entre Yaroslavl et Moscou. Notre troisième conducteur, un Ouzbek d’une trentaine d’année, n’est pas très content de se trouver dans des bouchons. Du coup, il se déporte à droite pour dépasser tout le monde via la bande d’arrêt d’urgence. C’est le gros bordel. Quelques conducteurs ne sont pas d’accord et nous barre la route au dernier moment. Notre Ouzbek à confiance en ses freins, et on échappe plusieurs fois à un carambolage. Impossible de sortir de la voiture ici, c’est encore plus dangereux que de rester avec lui. On est bloqué, et on prie d’arriver en vie dans la capitale. On y arrive en 4h20 depuis Yaroslval, un record étant donné les bouchons… Merci l’Ouzebk!

 

Moscou

Polina me donne la direction pour rejoindre Tanya, mon hôte en couchsurfing pour quelques jours à Moscou, et notre chemin se sépare. Me voilà seul, et sans traducteur, dans une méga-ville. Même pas peur. Je me dirige vers le sud de la ville, où je retrouve Tanya qui m’attends à la sortie du métro.

Je passe donc quelques jours dans la capitale Russe à me reposer, flâner, boire des bières dans un parc avant de se faire virer, participer à une expo-vivante bizarre, boire de la vodka devant le kremlin, jouer au basket avec un local, soirée jeux chez Tanya, prendre un repas et boire avec des potes à Tanya, aller à un bar à temps, visiter les stations de métro. Je vis comme un local pendant quelques jours quoi.

Je décide ensuite de tenter le train de nuit pour retourner à SPB. C’est pas très cher, 20€ pour 700km, presque comme un Marseille-Paris. C’est le gros bordel, pas beaucoup de place, mais c’est plutôt calme, et j’arrive enfin à dormir un peu dans un transport.

Je passe donc mes derniers jours à SPB. Je fait du couchsurfing pour la première nuit chez Ksenia, dans un quartier au nord de la ville. Elles sont trois filles à habiter dans un appart d’environ 40m², avec une seule chambre. C’est ambiance auberge de jeunesse donc. Je me repose un peu, et on mange et bois des bières ensemble pendant la soirée, avant de partir en expédition pour rejoindre les toits d’immeubles. Malheureusement, toutes nos tentatives échouent. Tout est fermé. C’est très populaire ici de monter sur les toits, et malheureusement, beaucoup d’accidents sont arrivés, et c’est de plus en plus difficile d’y accéder.

Je passe ensuite mes deux derniers jours chez Pauline, qui m’avait déjà héberger à ma première visite. Je continue ma vie tranquille, et je retrouve une amie de ma région, qui est venue pour le mariage de son frère. Hasard de calendrier, mais on s’est donné rendez-vous pour prendre une bière en ville. Rien de passionnant pour cette fin de voyage, où je me contente de visiter des bars et restaurants de la ville, sans vraiment visiter. Le voyage en stop fût éprouvant et j’ai besoin de repos.

Le petit coin hypster de Saint-Pétersbourg

Je prends finalement un train pour rentrer sur Tallinn. Ça coûte à peine plus cher que le bus, mais j’aime bien le train, et c’était bien plus confortable.

Ainsi s’achève mon aventure russe hautes en couleurs !